Publié dans Politique

Trafics d’or, de tortues, d’influence… - Des criminels en cols blancs épinglés

Publié le lundi, 30 décembre 2024

L’expression « criminels en cols blancs » désigne les délinquants issus des élites sociales, usant de leur position privilégiée pour commettre des crimes non violents mais d’une ampleur considérable. Ces individus, bien souvent intouchables, exploitent 

leurs réseaux et leur influence pour s’enrichir illicitement ou détourner les ressources publiques. Madagascar n’échappe pas à cette réalité. L’année 2024 a vu plusieurs figures de ce type exposées et traduites en justice.

Parmi les scandales ayant marqué ces dernières semaines, deux fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères se sont retrouvés au cœur d’une tentative avortée de trafic de 53,7 kg d’or. Ces hauts cadres, soupçonnés d’avoir minutieusement planifié l’exfiltration illégale de cette cargaison précieuse, ont été placés en détention provisoire. Leur complice présumé, chef de service dans la même institution, demeure introuvable. 

 

Un autre exemple récent met en cause  un député en exercice, autrefois membre des Forces de l’ordre, désormais en prison pour son rôle présumé dans un trafic de 112 tortues protégées. Ce parlementaire, censé incarner l’exemplarité et la défense des lois, est accusé d’avoir orchestré cette opération illégale aux côtés de plusieurs collaborateurs de l’Assemblée nationale.

Impunité 

Deux membres de la Chambre basse sont donc aujourd’hui en prison, sauf erreur de notre part. En effet, un autre haut responsable, soupçonné d’être impliqué dans une affaire de détournement de fonds au ministère de la Santé publique, a réussi à décrocher un siège de député, dans la Région Atsimo-Atsinanana, malgré son incarcération dès avril.

La JIRAMA a vu deux de ses hauts responsables emprisonnés en mars pour des détournements massifs liés à l’acquisition frauduleuse de groupes électrogènes. Quelques mois plus tard, en mai, deux anciens directeurs généraux de la compagnie ont écopé de dix ans de travaux forcés pour une affaire de primes exceptionnelles, marquant une chute spectaculaire pour ces ex-dirigeants autrefois au sommet.

En septembre, l’ancien directeur général de l’Institut malgache de vaccins vétérinaires (IMVAVET) a été arrêté pour des accusations de détournement de fonds et favoritisme, tandis qu’un ancien responsable du Fonds de l’élevage a suivi le même chemin, éclaboussé par des faits similaires.

En octobre, un chef d’Arrondissement d’Avaradrano ainsi que des agents du service topographique ont été envoyés en prison, en attendant leur procès pour abus de fonction, détournement de biens immeubles privés, faux en écriture publique et authentique, trafic d’influence ainsi que corruption passive et active. L’année avait déjà commencé sous le signe de l’indignation, avec l’incarcération d’une directrice du ministère de l’Aménagement du territoire et d’un haut responsable pour trafic d’influence dans un litige foncier à Isahafa déjà dans l’Avaradrano. Dans le courant de l’année, d’autres élus notamment des maires et autres hauts fonctionnaires ont aussi rejoint les prisons du pays suite à des affaires de corruption… 

Ces arrestations montrent que même les plus puissants ne sont plus à l’abri de la justice. Bien que la corruption reste un problème majeur, ces actions témoignent des efforts des institutions malgaches pour combattre l’impunité et rétablir un semblant d’équité… 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Qu’on se le dise !
    La France recommande le retrait de la loi relative à la peine de castration. Soit ! La dite loi serait, dit-on, en contradiction avec le principe du respect des droits humains ! Qu’on se le dise, la France serait-elle le pays le mieux indiqué pour dispenser des cours sur le respect des droits de l’homme à l’endroit d’un tiers sinon à l’adresse d’un pays comme le nôtre ? C’est à voir !

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